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Pain melon

Mercredi 1 octobre 3 01 /10 /Oct 12:58
Note de l'auteur : Surprise ! Ce n'est pas ce soir mais cet après-midi que je vous mets non pas un mais deux chapitres de Pain melon. Ils sont très courts, ça frustrera peut-être quelques personnes (non non, tu n'es pas visée Shanyah x) ) MAIS la suite arrivera ce soir ^^ soyez donc patient(e)s !

Lucas venait de quitter la pièce, laissant derrière lui un Rei plongé dans ses pensées. Machinalement, il inséra le numéro de portable de Lucas qu’il venait de mémoriser, mais il avait la tête ailleurs. Divers sentiments se mêlaient dans sa tête : frustration, agacement profond, colère, curiosité… Qui était-ce donc cet « ami » que Lucas devait rejoindre ? Kyo d’après le répertoire téléphonique du blond. Quand l’avait-il rencontré ? Où ? Qu’était-il pour le jeune Français ? Toutes ces questions tourbillonnaient dans la tête de Rei. Sa seule certitude : Lucas lui appartenait. Il éliminerait tout obstacle qui se mettrait au travers de son chemin.

Il hésita à parler de Kyo à Shinji. Son bras droit finirait certainement par trouver son identité, mais cette affaire était d’ordre privé et n’avait rien à voir avec Neverland,

Il sortit de la chambre de Lucas en claquant la porte d’un geste rageur.

Demander à Shinji ?

Ne pas lui demander ?

Son indécision l’énervait au plus haut point. Hésiter n’était pas dans sa nature, mais étrangement, quand il s’agissait de Lucas, toutes ses certitudes et ses habitudes s’effondraient une à une. Il fallait qu’il se reprenne.

L’esprit plus clair, il prit sa décision : ne pas en parler à Shinji. Il ne savait rien de Kyo à part son prénom… il devait y en avoir des dizaines dans cette ville. Soit, il patienterait…

Mais pas trop longtemps.

 

En attendant, il avait du temps à perdre. Rei prit son portable et composa un numéro. Quelques secondes plus tard :

- Mochi mochi ?

- Hiroki, t’es libre ?

Il avait besoin de se changer les idées.

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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Mercredi 1 octobre 3 01 /10 /Oct 13:04

Hiroki fut surpris de recevoir un appel de Rei en pleine journée. Ordinairement, le leader ne l’appelait qu’en soirée et encore ; de plus, ils avaient passé la nuit ensemble or, après chacune de leurs nuits,  Rei semblait oublier son existence pendant plusieurs jours. Certes Hiroki s’y était fait. Son « maître » était égoïste, cruel et sans-cœur, le jeune garçon le savait depuis longtemps et l’avait accepté, entièrement. Tant qu’il était le seul à qui Rei imposait ses désirs égoïstes, ça lui convenait.

Cet appel, bien qu’il fût plus que bienvenu, noua le ventre d’Hiroki. Quelque chose n’allait pas. Que s’était-il passé ? Qu’est ce qui avait poussé Rei à le réclamer après la nuit qu’ils venaient de passer ensemble ? Qu’est que… ou qui ? Avait-il reçu des informations contrariantes de Shinji sur Mikazuki ? Non, même si cela avait été le cas, Rei se serait occupé d’eux sans problème… Mais quoi alors ? Qui ?

Hiroki referma le clapet de son téléphone en soupirant. Il venait d’inviter Rei à passer chez lui en sachant pertinemment comment finirait leur rencontre : au lit… et il savait très bien que Rei ne parlerait pas de ses problèmes, à Shinji peut-être l’aurait-il fait, mais pas à lui. De ce point de vue, Hiroki en  était vert de jalousie. Pourquoi Rei se confiait-il toujours à Shinji et jamais à lui ? Certes, le numéro deux de la bande était hétéro, il n’y avait donc aucun risque, mais Rei n’avait-il pas confiance en lui ? Ils sortaient ensemble tout de même !

Non, on ne sort pas ensemble… pensa-t-il. Rei le considérait sans doute comme un partenaire de sexe, rien de plus. Un partenaire qui le satisfaisait, pour le moment. Le leader en avait vu passer d’autres dans son lit, Hiroki était certes le favori, cela ne durerait peut-être pas…
    Qu’à cela ne tienne, si d’autres candidats voulaient prendre sa place, Hiroki se chargerait de leur cas personnellement. Rei lui appartenait, il ne le laisserait à personne d’autre.

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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Jeudi 2 octobre 4 02 /10 /Oct 00:54
Note de l'auteur : Petit chapitre, j'espère qu'il n'est pas trop nul, mais il est une heure du mat' et je suis crevée. Vite mon lit, que je me glisse dans les bras de Morphée :) 
La suite pour demain... enfin aujourd'hui vu l'heure... mais laissez-moi dormir d'abord ! 

Kao : mdr fais gaffe, en vrai c'est moi la plus sadique donc ton fouet, j'en ai pas peur è_é  
Shanyah : si tu veux frapper Rei, n'hésite pas x) mais évite si tu tiens à la vie ^^ Faut pas déjà en avoir peur, il sera beaucoup plus méchant (et violent) dans la suite de l'histoire !

Bon j'arrête le spoil sinon ce sera pas drôle x) même si c'est bien tentant... Je vous réserve encore quelques surprises !



Lucas arriva en courant au lieu de rendez-vous. Kyo, assis sur un banc, profita du fait que le jeune français ne l'eût pas encore remarqué pour l'examiner en profondeur. Toujours aussi attirant, Lucas était vêtu ce jour-là d'une veste noire légère par-dessus un t-shirt bordeaux qui sculptait sa silhouette fine, mais néanmoins bien tracée et d'un jean délavé.

Lorsque Kyo l'avait vu pour la première fois, il avait remarqué tout d'abord cette masse de cheveux dorée unique en son genre qu'aucune teinture ne pouvait imiter. Le Japonais fut irrémédiablement attiré par cette étoile filante qui parcourait la rue à toute allure. De peur de la perdre des yeux, Kyo s'était précipité vers elle, abandonnant par là le groupe avec qui il se trouvait. Aucun remord, juste une espérance : faire sa connaissance.

Cependant, si la chevelure blonde de Lucas l'avait charmée, ce furent ces yeux bleus océans que le jeune homme posa sur lui qui le captivèrent. Le Nippon s'était senti fondre au travers de ce regard limpide, pur et innocent qu'aucun vice n'aurait pu salir.

Dès lors, Kyo ne voulut plus le lâcher.


Lucas venait enfin de repérer le Japonais et s'approchait rapidement, le sourire aux lèvres.

- Yô !

- Konnichiwa ! Je ne suis pas en retard ?

Kyo secoua la tête en souriant.

- Pile à l'heure.

Le jeune français parut soulagé.

- T'as du temps d'vant toi ?

- Toute l'après-midi !

- Parfait ! J'me propose comme guide d'la ville pour un pauvr'étranger qu'risquerait de s'y paumer !

Lucas se mit à rire et Kyo ne put s'empêcher de l'admirer encore une fois. Jamais il ne se laisserait de ce spectacle.

- C'est trop généreux de ta part...

- Je sais, répondit l'aîné avec un clin d'oeil malicieux.


Kyo lui fit visiter les rues commerçantes principalement en lui fournissant les bonnes adresses et tous les trucs et astuces pour marchander quand on le pouvait. Vint ensuite le quartier des affaires et les trois rues entièrement consacrées aux restaurants. Ils terminèrent enfin par le quartier chaud de la ville où de jour, comme de nuit, la vue était jolie...

- Wouaw, kireeeei ! fit Lucas devant une demoiselle bien proportionnée.

- Tu trouves ?

Lucas se retourna vers Kyo en lui faisant les gros yeux.

- Pas toi ?!

Le Japonais haussa les épaules.

- J'ai déjà vu cent fois mieux

Les yeux du plus jeune pétillèrent soudain, il se mit à regarder tout autour de lui en cherchant la demoiselle "cent fois mieux".

- Vraiment ? Où ça ???

Comme Kyo ne répondait pas, il tourna la tête vers son interlocuteur. le Nippon le regarda dans les yeux d'un air sérieux. C'était trop tentant, il ne put pas s'empêcher :

- Juste devant moi.

Un ange passa. Lucas venait de faire un arrêt sur image, la bouche entrouverte, visiblement à court de mot.

- ...

Kyo ne dit rien et se contenta d'observer une expression qu'il n'avait jamais vue sur le visage du jeune Français. Celui-ci se mit enfin à réagir. Il ouvrit la bouche et s'apprêta à parler.

- ... ?!?!?!?!?

Mais aucun son ne sortit de sa gorge. Pris de pitié, Kyo rigola.

- C'était une plaisanterie.

Lucas le regarda encore quelques secondes avant de hocher la tête, il le croyait.

- Tu m'as fait peur ! Raconte pas n'importe quoi !

Le cadet se détendit enfin et se mit à rire. Kyo joignit son rire au sien.


OK il était hétéro.

Dommage.

Mais ça pouvait toujours changer...

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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Dimanche 12 octobre 7 12 /10 /Oct 19:28

 Note de l'auteur : Hellow les gens, ça fait longtemps ! Je me dis souvent que la seule chose constante chez moi, c'est mon inconstance... vous êtes prévenus... En ce moment, j'ai pas mal de choses en tête, surtout avec l'arrivée d'un nouveau membre de la famille ^^ un bébé Golden Retriever qui arrivera vendredi. J'ai trop hâte !
Bref j'arrête de raconter ma vie...
Voilà donc un nouveau chapitre un peu plus long que les autres je crois...
J'espère que vous aimerez...


Kyo et moi avions parcouru presque toute la ville. Il m'avait peut-être affirmé avoir emménagé ici un mois et demi auparavant, on aurait dit qu'il y avait toujours vécu. Le Nippon connaissait chaque rue comme sa poche. L'après-midi s'était vite écoulé, trop vite à mon goût. Je n'avais pas vu le temps passer.

- Tu rentres quand au Lycée ?

- Demain

- Stressé ?

- Un peu oui...

J'étais mort d'angoisse en réalité, rien que d'y penser me noua le ventre comme jamais.

- Normal, me dit-il avec un sourire.

Kyo était vraiment compréhensif. J'aimais discuter avec lui, j'avais l'impression qu'il me comprenait, qu'il me ressemblait tout en étant paradoxalement totalement différent.

- T'en fais pas, ça se passera bien. Les Japonais adorent les Français. Et avec tes cheveux blonds et tes yeux bleus, tu charmeras l'assistance, c'est certain !

J'eus un rire sec.

- Tu dis encore des conneries.

Son sourire s'élargit.

- Naaaan je te jure ! Toutes les filles seront à tes pieds, les garçons aussi peut-être.

Je levai les yeux au ciel en soupirant.

- M'en parle pas...

Mon look était-il tellement insolite qu'il pousserait même les hommes à se jeter sur moi ? Si l'on prenait Rei comme exemple, cela n'en faisait aucun doute. Mais Rei était une exception. C'est ce que je voulais croire en tout cas. Je me sentis soudain démoralisé. Je ne m'étais jamais rendu compte combien être différent pouvait s'avérer difficile. Me voyant accablé, Kyo continua de me taquiner.

- Les filles vont pas t'lâcher d'une semelle !

Je lui fis une tête de chien battu.

- Pitié !

Bien qu'à choisir, je préférais que ce soit les filles qui me courent après, plutôt que les garçons. L'idée cependant me faisait froid dans le dos. N'étant pas doué en sport ni particulièrement musclé, je n'avais jamais été très populaire auprès de la gente féminine. Cela ne m'avait pourtant pas empêché de sortir avec quelques demoiselles... Je chassai mes souvenirs d'un geste de la tête.

- C'est toi qui craignais d'être mal accueilli, sois heureux que je t'affirme le contraire

Les paroles de Kyo ne me rassurèrent en rien et je lui offris un air d'enterrement, mon enterrement.

- Bah, si elles t'embêtent, fais semblant d'pas comprendre la langue et elles finiront par s'lasser et t'laisser tranquille

Mon rire se joignis au sien et je rangeai cette astuce dans un recoin de ma tête. Qui sait, ça me serait peut-être utile un jour...


L'après-midi touchait lentement à sa fin, ma visite guidée s'était terminée par un combini où Kyo et moi en profitâmes pour faire l'acquisition de ces pains melons qui nous plaisait tant. J'ouvris rapidement l'un des sachets transparents et mordis le pain à pleines dents en laissant échapper un gémissement de plaisir. Kyo m'observa d'un oeil amusé, je ne prêtai plus attention à lui, trop occupé à satisfaire mes papilles gustatives.

- Ça te dit de visiter mon lycée ?

J'approuvai d'un hochement de tête énergique, ma bouche toujours pleine et nous partîmes vers l'autre bout de la ville. Cela faisait une bonne trotte à pied, nous aurions pu prendre le métro mais j'appréciais la compagnie de Kyo et le temps était radieux.


- On y est ! s'exclama soudain Kyo.

J'observai le bâtiment. Un immense cube de béton et plusieurs annexes plus petites étaient entourés par un mur élevé. Nous nous approchâmes en silence.

- C'est ouvert ?

- Un dimanche ? Tu rêves !

- Je croyais que tu allais me faire visiter ? L'interrogeai-je, un peu perdu.

- C'est c'que j'vais faire, me confirma-t-il avec un sourire.

J'étais encore plus perdu. Je me tournai vers lui et demandai :

- Comment ?

Le sourire du Japonais s'élargit davantage. Nous étions arrivés à la grille qui faisait office d'entrée principale.

- Comme ça !

Stupéfait, je l'observai grimper à la grille tel un félin agile et retomber de l'autre côté, dans l'enceinte de l'école.

- T'es dingue !

- On me l'dit souvent, me répondit-il avec un sourire. Dépêche-toi !

Je le questionnai, hésitant.

- Et si tu te fais attraper ?

- J'me ferai pas attraper, me rétorqua-t-il avec une assurance stupéfiante.

Dès notre première rencontre, j'avais remarqué cette prestance qu'il dégageait. Cette confiance qu'il avait en ses propres capacités me fascinait. J'étais loin, très loin de partager son avis.

- T'es complètement timbré.

- Merci du compliment !

Je marmonnai l'air sombre :

- Je considérais pas ça comme un compliment...

Il rigola, je l'accompagnai volontiers tout en essayant tant bien que de mal de passer à mon tour de l'autre côté de la grille.

Il fallait l'avouer, mon passage fut beaucoup moins gracieux...

et prit trois fois plus de temps...

Mais restons positif : je finis par y arriver.


Après un rapide tour des lieux, Kyo m'attrapa le bras et m'entraîna à sa suite. Nous marchions à vive allure depuis plusieurs minutes déjà au travers du dédale de l'école quand je perdis patience :

- Où on va ?

- Suis-moi.

- C'est ce que je fais, bien obligé, bougonnai-je en secouant mon poignet que Kyo refusait toujours de lâcher.

- On y est presque...

- Tu dis ça depuis tout à l'heure !


- Tadaaaa ! Clama Kyo le sourire aux lèvres.

Enfin ! Après avoir parcouru l'école de long en large, après avoir quitté l'enceinte même du lycée, nous étions arrivés devant un immense bâtiment abandonné.

- Un hangar ?

- Un vieil entrepôt, me précisa-t-il avec un sourire fier aux lèvres.

- Pourquoi tu me montres ça ?

- L'école se trouve juste à côté du vieux port alors durant les pauses ou si j'ai envie de sécher les cours, c'est ici que je viens.

Kyo poussa la lourde porte en fer et pénétra dans l'édifice. Il faisait sombre, je ne distinguai presque rien mis à part quelques ombres vagues.

- Tu viens ici tout seul ? C'est un peu sinistre...

Il se mit à rire, mais ne répondit pas. D'un geste précis, le Nippon trouva l'interrupteur et alluma la lumière.

- Regarde, je l'ai aménagé.

- Sympa !

- N'est-ce pas !!


La pièce était meublée de plusieurs sofas qui, bien qu'usés de tous les côtés, gardaient tout leur charme. Une table basse trônait au milieu et plusieurs bouteilles de bières et autres alcools traînaient un peu partout autour. Non il ne venait sans doute pas seul ici.


- C'est ma base secrète, me confia Kyo avec un clin d'oeil comme pour me mettre dans la confidence.

- Si elle est secrète pourquoi tu me la montres ? Rétorquai-je mi-sérieux

- T'réponds toujours comme ça dès qu'on t'interroge ? Me demanda-t-il rieur.

- Et toi tu réponds toujours à une question par une autre question ?

Nous nous mîmes à rire et je m'installai dans un grand sofa de couleur rouge délavé. Kyo s'assit à son tour en face de moi. Je le regardai dans les yeux.

- Tu ne m'as toujours pas répondu

Pause. Kyo ne dit rien. Je patientai calmement.

- Bah qui sait...

- Qui sait ?

Visiblement ma question le dérangeait mais il n'allait pas s'en sortir avec un simple sourire ou un haussement d'épaules.

- Peut-être que j't'aime bien...

Je rigolai franchement. N'importe quoi cette réponse.

- Si tu la montres à tous ceux que tu apprécies, ça fera beaucoup de monde dans le secret... qui n'en sera plus un au final...

Il sourit et secoua la tête.

- Je suis assez difficile dans le choix de mes amis

- Vraiment ? On ne dirait pas !

Il se mit à rire. Sa boucle d'oreille en forme de croix inversée se balança suspendu à son lobe. Je poursuivis :

- C'est vrai quoi, tu m'as ramassé dans une ruelle comme un pauvre chien abandonné et tu m'as même donné à manger...

Le ton de Kyo se fit plus sérieux mais impertinent :

- Ça fait donc de moi ton maître

Il me gratifia un sourire malicieux qui lui allait tellement bien.

- Hai kyo-sama

Et nous étions repartis dans un fou rire.


- Si tu as un problème n'hésite pas à venir ici, je suis là souvent, en général.

J'acquiesçai. Nous étions dans l'embrasure de la porte de fer de l'entrepôt, il se faisait tard et j'avais annoncé qu'il valait mieux que je rentre... même si je n'en avais aucune envie. La compagnie de Kyo me convenait mille fois mieux que celle de ce fou furieux...

- C'est noté.

- Je te raccompagne mais avant... Tiens !

Par un tour de passe passe, il sortit de je ne sais trop où le cd de Devil, le prétexte que nous avions convenu pour nous retrouver encore une fois.

- Merci ! Mais t'es pas obligé de me raccompagner jusque chez moi...

Aucune envie qu'il voie Ren... ni que Ren le voie...

- Jusqu'au parc alors, me proposa-t-il.

Avait-il compris que je ne voulais pas qu'il vienne chez moi ? Peut-être...

- Ça marche !

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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Jeudi 16 octobre 4 16 /10 /Oct 23:42

Note de l'auteur : Mouahahahaha je vois que vous commencez à vous faire une petite idée sur Kyo x) Il faut avouer que je vous ai laissé pas mal d'indices et c'était voulu ! Il faudra cependant attendre un peu pour la "révélation" de la personnalité réelle de Kyo...
En attendant, un chapitre plus court que le précédent... la veille de la rentrée scolaire de Lucas !
Julia : merci ! ça fait super plaisir à lire ^^


En rentrant à la maison, j'eus la mauvaise surprise de voir Rei affalé sur le canapé le salon, la télévision allumée et les pieds à l'air... vive l'odeur. Heureusement, je me trouvais loin et l'énergumène me tournait le dos. Un peu de chance et je pouvais traverser le salon en toute incognito...

- Oh Lucas ! Tu es rentré !

Non pas de chance. Je me raidis et me retournai vers Shizuka, un sourire crispé aux lèvres.

- Tu as passé une bonne journée ?

- Très bonne, je monte dans ma chambre, je suis fatigué...

- On mange dans vingt minutes.

- Compris.

Sans un mot de plus, je grimpai les marches quatre à quatre non sans avoir jeté un oeil anxieux en direction de Rei. Son regard m'avait fait froid dans le dos et ne promettait rien de bon. Arrivé dans ma chambre, je verrouillai la porte et en bénissant mentalement celui ou celle qui avait eu la bonne idée de mettre un verrou dans cette pièce.

Dans un soupir de satisfaction, je m'étalai sur mon lit et observai le plafond un instant, puis fermai les yeux. Demain, c'était ma rentrée. L'angoisse me nouait le ventre. J'eus soudain une bouffée de panique en imaginant me retrouver dans la même classe de ce monstre pervers. Le cauchemar vivant, l'enfer sur terre ! Moi qui envisageait le Lycée comme une échappatoire à ce malade, si cela arrivait je n'aurais plus qu'à trouver une corde et me pendre...

Le bruit de la clenche de ma porte me fit sursauter. J'ouvris les yeux et portai mon regard vers le battant de bois. Un sourire se dessina sur mes lèvres.

Pas cette fois, débile, tu ne me dérangeras plus désormais...

Je refermai les yeux en savourant cette victoire. L'individu abandonna sa tentative d'intrusion. J'avais réussi à repousser l'ennemi ! Que c'était bon de se sentir puissant parfois ! Je n'avais pas l'intention de laisser Rei faire ce qui lui chantait et je pris une décision : si je me retrouvais dans la même classe que cette bête sauvage bipède, je demanderai à changer... ou même à être transféré ! Pourquoi pas dans le Lycée de Kyo ! Je souris de contentement. Tout irait bien, j'en avais la certitude...

- À quoi tu penses ?

Mon coeur rata un battement. J'ouvris les yeux et me relevai...

Tentai de me relever...

Rei me plaqua contre mon lit de force.

- Qu'est-ce que tu fous là ?!? grondai-je hargneusement. Et comment t'es entré ???

Rei eut un rire glacial.

- Si tu crois qu'un simple verrou peut m'arrêter, tu es bien naïf ! Une carte de banque et le tour est joué... me répondit-il en agitant le fameux bout de plastique devant mon nez.

Je le regardai d'un oeil noir.

- Je viens à peine de rentrer, tu ne pourrais pas me lâcher 30 secondes ?

Rei fit mine de réfléchir intensément puis m'offrit un sourire éblouissant.

- Non.

Évidemment.

Je soupirai. Rei placé au-dessus de moi, un genou sur le lit, une main contre mon torse m'empêchait toute tentative de fuite, même illusoire. Résigné, je l'interrogeai :

- Tu veux quoi cette fois ?

- Savoir où tu étais cet aprèm'

- Je ne vois pas en quoi ça te regarde.

- ça me regarde. Réponds.

Il accentua sa pression contre mon torse. Je soupirai une nouvelle fois. Si je lui répondais, finirait-il par me lâcher ?

- J'avais rendez-vous avec un ami, je te l'ai dit. Il m'a fait visiter la ville, rien de plus.

- Qui est Kyo ?

Mon coeur loupa une nouvelle fois un battement. D'où connaissait-il ce nom ? J'étais certain de ne jamais l'avoir mentionné en sa présence. Je ne répondis pas.

- Qui est Kyo ? Me répéta-t-il en se penchant dangereusement vers mon visage.

Je tournai la tête pour éviter d'avoir à respirer son souffle chaud qui me rappela douloureusement le dernier baiser que nous avions partagé. Non, pas partagé. Ce type m'avait simplement imposé son désir égoïste.

- Un ami. Y a rien à dire de plus. T'es jaloux ou quoi ?

Rei m'observa longtemps, les yeux rivés sur moi... Le silence se fit aussi oppressant que sa main sur mon torse. Cet instant sembla s'étirer comme un vieux chewing gum, indéfiniment. Il finit par répondre calmement d'une voix posée :

- En effet, je n'aime pas qu'on touche à ce qui m'appartient.

J'eus un moment d'absence, mon cerveau refusa de fonctionner. M'étais-je pris un sérieux coup sur la tête récemment ? Ce genre de dysfonctionnements se faisait de plus en plus fréquents. Aurais-je dû m'inquiéter sérieusement de ma santé ? Peut-être. Cependant, en ce moment précis, la seule chose qui me traversa l'esprit fut la dernière parole de Nippon. Je tournai la tête dans sa direction et le fixai incrédule.

- Depuis quand je t'appartiens ?!?!?!?

Ses yeux sombres se plongèrent dans les miens. Il me répondit d'une voix terrifiante :

- Depuis que j'ai posé les yeux sur toi...

Un long frisson me parcourut l'échine. En ce moment même, Rei me parut dangereux, dangereusement dangereux... plus qu'il ne l'avait jamais été... comme s'il avait jusque là caché sa véritable personnalité, masque bien inoffensif qui cachait un personnage beaucoup plus sombre et violent. J'eus soudain du mal à respirer. La présence imposante du Japonais m'écrasait, je n'étais qu'un insecte devant la prestance qu'il affichait. Je voulais qu'il parte, mais je n'étais pas capable de formuler le moindre son.


Shizuka appela à table.

Rei me libéra enfin sans rien ajouter, se releva et claqua la porte.

Sauvé une fois de plus in extrémis.


Seul dans ma chambre, je fus secoué de violents tremblements. Mes dents se mirent à claquer, mon front se perla de sueur. Ce type était malade, mais plus encore, il était dangereux. Les deux ne faisaient pas bon mélange...

Et ce malade habitait dans la même maison que moi.

Je n'avais jamais eu de chance... cette fois-ci pourtant, j'étais tombé sur le gros lot : le gros lot de la loterie de la malchance.

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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