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Pain melon

Lundi 8 septembre 1 08 /09 /Sep 02:10

Note de l'auteur : encore un chapitre court... la suite sera plus longue.


Rei avait laissé sa moto dans sous le carport de la villa, il cherchait désormais la clé de la porte d'entrée dans une des multiples poches de son pantalon noir. Le japonais cracha un juron, l'obscurité de la nuit n'aidait pas... et l'alcool qu'il avait ingurgité ce soir non plus. Il était presque 3 heures du matin, Rei s'était éclaté comme jamais avec sa bande et les nombreuses filles présentes pour oublier sa récente frustration prénommée Lucas. Il trouva enfin l'objet de ses recherches et le fit glisser dans la serrure de la porte d'entrée. Le Nippon rentra en douce chez lui et monta les escaliers en titubant un peu. Il avait trop bu, il le savait, c'était déjà une chance qu'il était arrivé chez lui en un seul morceau et sans accident, mais il était toujours assez lucide pour reconnaître la porte de sa chambre... et celle de Lucas. Pris d'une soudaine idée, il ouvrit silencieusement cette dernière et pénétra à pas de loup dans la chambre du jeune français. Il se déchaussa puis se déshabilla sans un bruit, ne gardant que son boxer noir, puis se glissa sous la couette tout en douceur en prenant soin de ne pas réveiller le bel endormi.

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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Lundi 8 septembre 1 08 /09 /Sep 02:14
Note de l'auteur : comme promis, un chapitre un peu plus long x)



    La lumière du matin me réveilla plus tôt que je n'en avais l'habitude. J'avais oublié de fermer les rideaux hier soir avant de m'endormir... Je me souvins de cette affreuse soirée et voulus me rendormir aussitôt. Après tout je n'avais pas cours, j'avais donc tous les droits de profiter d'une grasse matinée. Je me rendis soudain compte que j'étais au bout de mon lit et manquais presque de tomber par terre, mais aussi et surtout qu'une masse inconnue me pesait sur le ventre. J'ouvris les yeux subitement et porta mon regard sur l'OPNI : objet pesant non identifié. Je découvris avec horreur un bras hâlé et visiblement musclé qui se rattachait à la dernière personne que j'aurais voulu voir en ce moment précis : Rei était couché à plat ventre sur mon lit et dormait paisiblement à mes côtés. Je manquai de crier mais me retint de justesse. Que faisait ce type dans MON lit ??? Dégoûté, je déplaçai le bras sur le côté et me libérai de cette étreinte non désirée. Une fois libre, je me redressai et sortis du lit... m'apprêtais à sortir : l'OPNI maintenant identifié me repoussa violemment contre mon lit tandis que Rei marmonnait un baragouin incompréhensible en se serrant contre moi. J'éclatai :

- KISAMAAAA !!!!

La seule injure en japonais qui me vint à l'esprit. Je poursuivis en français sans m'arrêter de crier :

- Dégage ! Sors de mon lit !

Rei se réveilla en sursaut non seulement à cause de mes cris, mais aussi parce que j'étais en train de le tabasser à mort. D'un coup de pied brutal, je le projetai hors de mon lit et il tomba par terre avec un bruit mat. J'étais désormais debout sur mon matelas, complètement hors de moi, toisant de toute ma hauteur l'odieux individu qui s'était introduit dans mon lit. Je remarquai soudain sa quasi nudité, cet enfoiré ne portait qu'un simple boxer !!! Tandis que je lui sortais toutes les insultes de mon répertoire japonais, Rei sembla enfin revenir à la réalité et cria à son tour :

- URUSAI !

Visiblement il n'aimait pas être réveillé de la sorte, bien fait pour lui ! Ça lui apprendrait à dormir dans le lit d'un autre sans sa permission. Je sautai du lit sans pour autant arrêter mes insultes bruyantes tandis que Rei s'asseyait péniblement à même le sol. Je le contournai rapidement pour me diriger vers la salle de bain et m'enfuir au plus vite de cette chambre lorsque soudain, une main m'attrapa la cheville. Pris dans mon élan, je trébuchai et me retrouvai face contre terre.

- Lâche-moi ! Hanasu !

Je me retournai sur le dos, toujours prisonnier de la poigne de fer du japonais et tentai de lui mettre mon deuxième pied dans la figure. Rei esquiva sans mal mais me lâcha. Parfait, c'est ce que j'espérais ! Je me redressai rapidement, mais visiblement pas assez pour échapper au japonais qui me repoussa par terre et s'installa sans aucune gêne à califourchon au-dessus de moi. Il me regarda d'un air triomphant et posa ses deux mains à plat contre mon torse m'empêchant ainsi de me redresser. Je lui répétai une nouvelle fois ma liste d'injures japonaises tout en me débattant de mes deux mains libres. Rei eut un soupir exaspéré puis sourit, se pencha vers moi...

et m'embrassa.

Ses lèvres se plaquèrent contre les miennes trop soudainement pour que je puisse réagir et sa langue se glissa entre mes dents que je n'avais pas pris la peine de serrer tellement j'étais abasourdi par ce qui se passait. Sa langue dansa dans ma bouche à la recherche d'une partenaire qu'elle ne trouva pas. Reprenant rapidement mes esprits, je tentai de me dégager en tournant la tête et en le repoussant de mes mains, mais Rei ne me laissa pas faire. Il attrapa mon visage d'une main et mon poignet droit de l'autre pour m'empêcher de trop gesticuler tout en approfondissant son baiser. Sa langue caressait la mienne sans que je le veuille, je n'arrivais pas à le repousser. C'était dégueulasse, je ne voulais même pas y penser, rien que de savoir que je me faisais embrasser par un mec me donnait la nausée. De ma main libre, la gauche, je griffai jusqu'au sang l'avant bras droit qui m'emprisonnait le visage sans résultat. Rei poursuivait sa tâcha avec un plaisir non dissimulé et je sentis avec horreur le sexe du japonais se durcir contre mon ventre...

La porte s'ouvrit soudain laissant apparaître une Shizuka sans doute affolée par mes cris quelques secondes plus tôt. Rei stoppa son baiser et se redressa avant de sourire à sa mère :

- Ohayô Kaasan.

Elle ouvrit la bouche, la referma visiblement surprise par la scène qu'elle découvrait à l'instant. Puis soupira, le sourire aux lèvres, tout en passant une main gênée dans ses cheveux décoiffés :

- Ah, gomen, je croyais que vous vous disputiez... Pardon de vous avoir interrompus.

Sur ce, elle referma la porte derrière elle, me laissant seul avec ce type encore trop sonné par ce qui venait de se passer. J'aurais voulu la rappeler, lui crier que Rei était en train de me violer ou presque mais aucun son ne parvenait à sortir de ma gorge. C'était donc si normal au Japon ce genre de scènes pour que Shizuka ne réagisse pas plus ? Quel pays de tarés ! En voyant mon air totalement abasourdi et dépassé par les événements, Rei éclata de rire et, après un second baiser furtif sur les lèvres, il se releva et sortit de ma chambre sans un mot de plus.

Quant à moi, je restai allongé pendant plusieurs minutes sur le parquet de ma chambre, encore sous le choc. J'étais tombé sur un pays de malades et je voulus soudain retourner en France malgré la promesse que je m'étais faite de ne jamais y remettre les pieds.

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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Dimanche 14 septembre 7 14 /09 /Sep 19:56

Je descendis à la cuisine après une rapide douche : le tête-à-tête avec Rei m'avait donné des sueurs froides et je préférais me rafraichir les idées sous un jet d'eau puissant. Shizuka s'affairait derrière ses fourneaux, elle était seule. Ouf. Dès qu'elle m'aperçut, elle m'adressa un sourire resplendissant et me demanda ce que je désirais au petit-déjeuner. Je rougis en me souvenant qu'elle m'avait surpris dans une position peu avantageuse. Elle devait certainement se faire des idées mais je n'avais aucune envie d'aborder le sujet pour m'expliquer. Je l'informai donc seulement que les toast et la confiture déjà installés sur la table me conviendraient parfaitement.

- Je suis ravie que tu t'entendes si bien avec Rei dès ton arrivée.

Je manquai de m'étouffer avec mon toast et toussai violemment. Ça aurait vraiment été ridicule de mourir à cause d'une tartine grillée et d'un peu de confiture à la fraise. Sans faire attention au spectacle peu ragoutant que je lui offrais, elle poursuivit.

- Rei n'est pas facile à vivre tous les jours, il n'en fait qu'à sa tête et je n'aime pas trop ses fréquentations mais j'ai beau me plaindre, il ne m'écoute jamais...

Elle soupira. Je compatis. Vivre au quotidien et élever un môme du genre Rei ne devait pas être de tout repos. Je lui fis un sourire encourageant... qu'elle interpréta tout autrement.

- J'espère que vous resterez bons amis !

Puis elle ajouta avec un sourire malicieux :

- ou plus, si affinité...

Je rougis encore, précipitai un toast en bouche pour éviter de répondre. La calligraphie sur le pot de confiture m'intéressa soudainement. Shizuka rit de mon attitude mais n'ajouta rien. Je lui en fus reconnaissante. Comment lui avouer qu'en réalité son fils n'était qu'un pervers vicieux qui s'était introduit délibérément dans mon lit pendant que je dormais ? Comment lui avouer que ce même pervers m'avait embrassé et m'aurait sans aucun doute violé si elle n'était pas venue l'interrompre ? Comment lui avouer que je détestais cet être répugnant qu'elle avait pour fils et que, rien qu'à l'idée de le revoir, j'en avais la nausée ? Définitivement, je ne pouvais pas. Je préférai donc me taire, lui laissant un espoir factice plutôt que de lui mettre la cruelle vérité sur son fils en face.


Shizuka m'avait informé que mon père était déjà parti au travail et que Rei était en cours (les japonais ont cours le samedi matin uniquement deux fois par mois). Elle ne commençait son boulot qu'à 9h30, ce qui lui laissait le temps de ranger un peu la maison avant de s'en aller. Je m'étais étonné qu'elle travaille, elle aussi, étant donnée la situation confortable dans laquelle ils vivaient. Lorsque je lui en avais fait part, elle avait ri et m'avait répondu qu'elle n'avait pas réussi à perdre cette habitude. Avant de se remarier avec mon père, elle devait subvenir à ses besoins et à ceux de son fils, puis, après leur union, elle ne pouvait plus s'imaginer en mère au foyer. Shizuka avait cependant allégé son horaire, elle partait la dernière et rentrait la première afin de subvenir aux besoins de ses deux hommes... « enfin trois maintenant », avait-elle ajouté avec un petit clin d'oeil.

Il était maintenant 10h12 à ma montre, j'étais seul... enfin.

Profitant de mon répit, sans personne dans les pattes, je décidai de visiter cette nouvelle maison de fond en comble. Je commençai par le rez-de-chaussée, plus grand encore que je ne l'avais pensé. Je pris mon temps afin de me familiariser avec mon nouvel environnement, puis montai au premier étage où se trouvait la salle-de-bain commune, ma chambre, une deuxième chambre d'ami... mais surtout celle de Rei. Mon père et Shizuka disposaient de l'entièreté du troisième étage. Je passai rapidement en revue la deuxième chambre d'ami inhabitée et donc impeccablement rangée puis m'attaquai au repas principal : la chambre du malade mental prénommé Rei. Je me demandais quel genre de chambre il pouvait bien avoir, j'étais curieux, je devais l'avouer, curieux et impatient de franchir le battant de la porte en bois identique à la mienne. Pourtant, placé juste devant elle, la main sur la poignée, j'eus soudain un doute... et si Rei n'était pas au Lycée ? Et s'il se trouvait derrière cette porte ? Je secouai la tête pour chasser cette idée peu réjouissante de ma tête. Rei était en cours, Shizuka me l'avait affirmé. Respirant un bon coup, j'ouvris la porte...

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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Dimanche 21 septembre 7 21 /09 /Sep 13:19

     Les cours venaient de se terminer, la matinée avait été longue et chiante. Rei avait pensé plus d'une fois à sécher le lycée, ce n'était pas comme s'il en avait besoin : ses notes, même sans étudier vraiment, étaient largement au-dessus de la moyenne. Cependant, sans son quota de présence, bons résultats ou non, il n'aurait d'autres choix que de redoubler, ce qui était totalement exclu. Rei en avait par-dessus la tête des cours et, au plus vite il quitterait le lycée, au mieux il se porterait. Il abandonna son groupe sans regret et pris rapidement le chemin du retour. Les membres de sa bande passeraient certainement le reste de l'après-midi et une bonne partie de la nuit dans des bars, boîtes de nuit à fricoter avec des filles... Rei avait mieux à faire.

Il rangea comme à son habitude sa moto sous le carport de la villa et pénétra dans la grande bâtisse. Le rez-de-chaussée était vide. Il monta quatre à quatre l'escalier qui menait à l'étage et ouvrit la porte de la chambre du blond. Vide. Lucas était-il sorti ? Le Nippon espérait bien que non, il venait d'abandonner une virée avec sa bande pour passer l'après-midi avec le blondinet. La plupart des filles qu'il fréquentait seraient vertes de jalousie... les garçons aussi d'ailleurs. Rei était en effet bisexuel, homme ou femme, tout lui convenait et le choix qui s'offrait à lui chaque soir était grand. Cependant, depuis l'arrivée du Français, rien n'était plus pareil. Obsédé par cette tête blonde et ces yeux bleu océan, le japonais n'était plus satisfait de ses récentes parties de jambes en l'air. Ses partenaires d'une nuit lui paraissaient insipides et insignifiants par rapport à Lucas qui hantait sans cesse ses pensées. Rei en était malade, jamais auparavant le désir de posséder quelque chose ne l'avait autant perturbé... Rei voulait Lucas, il le voulait et il l'aurait. Rien n'échappait jamais à ce beau ténébreux. Une fois qu'il avait jeté son dévolu sur un objet ou une personne, il était certain de l'avoir. Ce n'était ni l'argent, ni le charme qui lui manquait. Rei avait toutes ses chances de l'emporter, il était confiant... trop peut-être... mais comment ne pas l'être lorsque jamais rien ne lui avait échappé ? Il était toujours parvenu à ses fins...
     Et Lucas ne ferait pas exception...

S'il avait su ce qui l'attendrait, peut-être aurait-il abandonné l'idée courir après Lucas... Mais inconscient encore du drame qui allait traverser ces deux jeunes hommes d'ici quelques semaines, guidé seulement par ses sentiments encore confus et son désir inextinguible de possession, Rei monta les quelques marches qui le séparaient du jeune Français... Il ouvrit la porte de sa chambre.


Note de l'auteur : N'hésitez pas à laisser des commentaires et à donner votre avis (positif ou négatif) sur cette fiction ! Merci ;)

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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Vendredi 26 septembre 5 26 /09 /Sep 14:29

Note de l'auteur : j'abandonne le japonais, étant donné mon niveau, je préfère m'abstenir de dire des bêtises (si ce n'est pas déjà fait...). Les paroles de Rei sont donc bien en japonais, et celles de Lucas dans un japonais... approximatif.
Kaoru : le "drame", ce ne sera pas pour tout de suite... :p

Je ne pus retenir un long soupir de soulagement en constatant l'absence de vie dans la pièce. Je laissai le temps à mon coeur de retrouver un rythme normal et en profitai pour observer l'intérieur. La chambre de Rei ressemblait à n'importe quelle chambre d'adolescent. Devais-je m'en étonner ? Au fond de moi peut-être m'attendais-je à quelque chose d'insolite... après tout, Rei était mentalement dérangé.

La pièce comprenait un lit, double, une armoire, des étagères et un bureau sur lequel traînaient plusieurs magazines de motos. Sur les murs étaient postés çà et là quelques vieux posters, sans doute datant de la période pré-adolescente du Nippon qui ne s'était finalement pas résolu à les retirer. Je m'approchai de l'unique fenêtre et observai le dehors. Bien que nos deux chambres fussent l'une à côté de l'autre, nous avions deux vues totalement différentes. Ma chambre donnait sur le jardin, la sienne sur la rue. J'avais du mal à imaginer Rei dans cette chambre, elle paraissait trop normale, trop... banale pour un individu tel que ce beau ténébreux dément.

Perdu dans mes pensées, je sursautai en entendant la porte s'ouvrir. Un frisson de sueur me parcourut l'échine. La maison était censée être vide... mon coeur s'accéléra. Je me retournai, prêt à subir le pire des supplices. Je ne me faisais aucune illusion sur la personne qui se trouvait à l'embrasure de la porte...

L'abominable vérité ne tarda pas à se dévoiler.

- Eh bien voilà un petit fouineur... qui l'aurait cru !

Un sourire sadique se dessina sur les lèvres de mon bourreau. Je déglutis péniblement. Je voulais fuir, loin et ne plus jamais le revoir. Mais comment faire alors qu'un monstre bloquait l'unique porte de sortie ? J'étais cuit, pris au piège... et j'étais le seul fautif. Qu'est-ce qui m'avait pris de vouloir explorer cette chambre ? C'était de l'inconscience, de la folie !!! À croire qu'après quelques heures à peine passées sous le même toit que cet individu, j'avais été contaminé par sa démence !

- Que me vaut l'honneur de cette visite... inespérée ?

Rei ferma la porte qui claqua d'un bruit sourd. Tout espoir de fuite s'était envolé, j'étais fait comme un rat. Le Nippon semblait bien s'amuser, ce salaud. Je voyais l'étincelle de plaisir pervers qui brillait dans ses prunelles sombres, la commissure de ses lèvres s'élargir au fur et à mesure qu'il prononçait ses paroles pleines d'ironie malsaine.

- Tu as perdu ta langue ?

Il avança lentement en prenant soin de me barrer le passage. Inutile de courir vers la porte, je le savais, Rei m'attraperait sans problème à la moindre tentative d'évasion. Je me contentai donc de me coller le plus possible au mur en priant pour que quelqu'un vienne nous interrompre comme la dernière fois.

- Oh je vois, frustré de notre dernière rencontre ? Il est vrai que ma mère nous a interrompu au mauvais moment... cependant, toi, moi, dans cette pièce alors que la maison est vide... Nous avons tout le loisir de poursuivre là où nous en étions arrivés. N'est-ce pas ?

Bien que peu accoutumé à la langue japonaise, je saisis néanmoins l'essentiel de sa tirade. Je rougis de colère, il éclata de rire se méprenant sans doute sur l'origine de ma subite couleur. Je criai :

- Ne prends pas tes désirs pour la réalité, enfoiré. Laisse-moi passer !

J'avançai de quelques pas, tentant de le détourner. Ma colère m'avait fait oublier que je n'avais aucune chance de parvenir à fuir. Rei m'attrapa aisément par le bras et me plaqua avec violence dos à la porte fermée.

- Lâche-moi ! dis-je en essayant de lui échapper vainement.

- Tsss où comptais-tu aller comme ça ? Je n'en ai pas fini avec toi...

Tenant toujours fermement mon bras de sa main droite, il me prit le menton de sa main libre et plaqua son visage contre ma figure, collant ses lèvres aux miennes. Je tentai au mieux de résister en essayant de le repousser de ma main libre et en serrant les dents de toutes mes forces. Ce pervers n'obtiendrait rien de ma part. Je sentais sa langue essayer de franchir mes barrières sans résultat. Cette minuscule victoire m'encouragea, je n'avais pas totalement perdu contre lui, je ne devais pas laisser tomber les bras et trouver un moyen de me sortir de ce pétrin au plus vite. Pendant que mon cerveau chauffait à chercher comment m'échapper, Rei commençait à s'énerver. Voyant que son assaut n'aboutissait à rien, Rei s'impatienta et se servit de sa main agrippée à mon menton pour briser mes défenses et me forcer à desserrer les dents. Je ne pus rien faire, la langue du Nippon franchit la barrière de mes lèvres et pénétra à l'intérieur de ma bouche. Je la sentais chaude, humide... Je tentai une nouvelle fois de le repousser en vain. Essayer de faire bouger une montagne à mains nues n'aurait pas eu plus de résultat. J'aurais dû faire plus de musculation, même si moi et le sport, on n'était pas trop copains... Mais il était trop tard pour me morfondre.

Si mes biceps étaient inutiles, il fallait utiliser autre chose. J'essayai d'abord de l'écarter en enfonçant profondément les ongles de ma main libre dans son cou et le griffant de toutes mes forces, laissant trois marques sanglantes sur la peau légèrement hâlée du Nippon. Celui-ci ne broncha même pas sous la douleur et se contenta de serrer davantage mon bras droit qu'il retenait prisonnier. Mon cri de douleur s'étouffa dans son baiser. Combien de temps encore allait-il me retenir ainsi ?

La main de Rei me lâcha le menton et alla se glisser sous mon t-shirt...

STOP !!!

Non mais qu'est-ce qu'il croyait faire ce malade ?!?

Sans prendre la peine de réfléchir davantage, j'écrasai de toutes mes forces mon pied sur celui de Rei en espérant que cela le ferait enfin réagir... bingo.

Le japonais arrêta son baiser et jura en s'écartant un peu de moi. Je pus enfin respirer un peu d'air frais. Ce répit providentiel me donnait enfin une réelle chance de m'échapper. Il n'y avait que le battant de cette porte derrière mon dos qui me séparait de la liberté... Sans attendre plus d'un quart de seconde, je lui balançai mon pied dans l'entre-jambe sans le moindre état-d'âme et le poussai en arrière. Profitant de la surprise de Rei, j'ouvris la porte et m'engouffrai dans l'escalier. Je devais fuir, le plus loin possible afin que ce dégénéré ne me retrouve plus jamais. Je claquai la porte d'entrée en me précipitai dehors. Hors de question que je reste une seconde de plus en compagnie de cet aliéné.

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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