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Ce blog contient des Fictions à déconseiller aux moins de 18 ans ainsi qu'aux homophobes.
Il est question de relations homosexuelles et érotiques et ne convient donc pas à un public mineur !
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Lundi 29 septembre 1 29 /09 /Sep 12:14
 Note de l'auteur : Hellow les gens, voici un ptit chapitre qui n'annonce rien d'exceptionnel mais qui introduit un personnage important pour la suite de l'histoire... J'espère qu'il vous plaira tout de même.
J'ai vu qu'il y avait un(e) abonné(e) à la newsletter ! N'hésitez pas à le faire si vous ne l'êtes pas encore, ça peut être utile.
Shanyah : merci pour tes commentaires ^3^ ça me fait vraiment plaisir !


Comme hier, je courus à en perdre haleine, mais dans le sens inverse cette fois. Ce n'était plus pour rentrer chez moi, mais pour fuir de cette maison qui m'avait accueilli et le dégénéré qui l'habitait. Arpentant les rues encombrées de gens, bousculant de temps à autres quelques personnes, je me réfugiai dans une ruelle sombre à l'abri des regards en espérant qu'Il ne m'ait pas suivi. Je m'appuyai dos contre le mur d'une bâtisse et me laisser glisser contre le sol complètement hors d'haleine. La ruelle que j'avais choisie était déserte, j'avais pour seuls compagnons quelques poubelles odorantes mais n'y prêtai pas attention.

De jour en jour, ce timbré devenait pire. Bien que totalement hétéro, je n'avais rien contre les homosexuels, enfin c'est ce que je pensais, mais Lui était un cas à part, une catégorie à lui tout seul : un pervers d'une soif de sexe inassouvie qui surgissait visiblement devant n'importe quel jeune homme normalement constitué. Étant donné que j'étais dans les parages, Il s'en prenait à moi... du moins c'était ma théorie. Encore une chance que mes fesses soient restées intacts... mais à cette allure, ça n'allait pas durer. Je frissonnai de dégoût. Hors de question qu'Il me touche.

Je posai deux doigts sur mes lèvres, les mêmes que Rei avait assaillies d'un baiser quelques minutes plus tôt. Je repensai à ce qui s'était passé dans cette chambre et ma bêtise d'y avoir mis les pieds. Je m'étais jeté dans la gueule du loup et avais eu la chance d'en sortir vivant. Je passais ma langue sur mes lèvres, le goût de Rei y était encore imprégné. C'était la deuxième fois qu'Il m'embrassait... et, au fond de moi, je me dis que ce n'était pas si désagréable...

STOP !!!

À quoi est-ce que je venais de penser, là, tout de suite ??? « Ça », agréable ??? Je devais être sérieusement atteint. Rei était un virus, une maladie, il fallait que je m'éloigne de lui à tout pris au risque d'être moi-même infecté.

- Est-ce qu'ça va ?

Je sursautai violemment et me retournai vers l'individu qui venait de parler. Ce n'était pas Rei, je l'avais deviné rien qu'en entendant cette voix suave et légèrement moins grave que celle de ce malade. Il m'avait néanmoins surpris, je ne l'avais pas du tout entendu arriver. Je l'observai sans retenue, il devait faire quelques centimètres de plus que moi, les cheveux noirs de jais mi-longs, un visage aux traits parfaitement bien dessinés... À son oreille droite, pendait une croix chrétienne en argent finement ouvragée. Il était vêtu d'une simple chemise blanche cintrée qui moulait une jolie musculature, d'une cravate ébène qui pendait nonchalamment à son cou et d'un pantalon noir. Bien qu'anodine, je sentis au travers de cette simple question tout son charisme et le magnétisme puissant qu'il dégageait. Il aurait certainement pu être mannequin.

Je hochai la tête en réponse à sa question. J'allais beaucoup mieux qu'auparavant mais j'étais encore trop essoufflé pour articuler une parole.

- Je t'ai vu courir comme un dingue, on aurait dit qu't'avais le diable aux trousses...

J'eu un petit rire. Il n'était pas loin du compte. L'inconnu avait un drôle d'accent, il paraissait nippon de naissance, mais ses intonations ne ressemblaient pas au japonais traditionnel, ce qui me donnait du mal à comprendre ses paroles.

Mon ventre cria soudain famine. Je rougis de cette gêne inattendue, il devait être 13 heures passé et mon estomac me le rappelait sans ménagement. Je lui donnai un coup pour le calmer. L'individu éclata de rire.

- Visiblement t'as faim, ç'tombe bien, moi aussi ! Je t'invite, je connais un très bon ptit resto pas trop cher qu'sert des ramens exquis.

J'hésitai un moment, je ne connaissais pas du tout ce jeune homme venu de nulle part, mais il paraissait sympa. De plus, je n'avais rien à faire et tant qu'à me promener dans cette ville, autant être accompagné pour éviter de rencontrer d'autres timbrés comme la veille. J'acceptai donc et l'inconnu me gratifia d'un sourire resplendissant.

Il aurait vraiment pu être mannequin...


Le ramen-ya en question n'était pas très grand mais convivial. Visiblement, le jeune homme que j'accompagnais était un habitué des lieux car il salua amicalement le patron (un certain Suzuki-san) et j'appris, par la même occasion, le prénom de l'inconnu qui m'avait ramassé dans la rue : Kyo. Je le laissai prendre commande pour moi et nous nous installâmes dans un coin tranquille.

- Au fait, je m'appelle Lucas.

Mon interlocuteur hocha la tête et répondit avec un sourire.

- Enchanté, moi c'est...

- Kyo.

Il prit une mine étonnée, je lui souris à mon tour et expliquai :

- J'ai entendu le patron t'appeler.

- Ah ! OK.

Il sourit encore, puis haussa les épaules comme pour chasser une pensée futile.

- T'es pas japonais...

- En effet, ça se voit tant que ça ?

- Euh... oui.

Nous nous mimes à rire ce qui détendit tout de suite l'atmosphère.

- Je suis français, je suis arrivé au Japon hier donc je ne connais pas trop le coin et peu la langue...

- Un français ! Waaah ç'fait loin !!! C'est classe !

Je rigolai encore une fois.

- Loin oui, mais classe... je ne sais pas trop. Et toi, tu viens d'ici ? Tu as un drôle d'accent...

- Eeeh t'l'as r'marqué ! Sans même être japonais en plus ! J'viens du Kansai, un peu plus au sud qu'ici.

Le patron en personne vint nous apporter nos bols de ramen que j'observai un instant avec des yeux gourmands. Le tout premier ramen de ma vie ! Je joignis les deux mains comme le voulait la tradition nippone :

- Ittadakimasu !

Mon enthousiasme fit rire Kyo qui prononça tout de même la formule habituelle avant d'entamer son repas. Les pâtes étaient délicieuses ni trop molles, ni trop dures et la sauce délicieuse, Kyo n'avait pas menti. Nous continuâmes à bavarder tranquillement tout en savourant notre repas. J'avais toujours un peu de mal avec son accent mais il n'hésitait pas à répéter lorsqu'il voyait que je n'avais pas compris. Kyo était d'une agréable compagnie, en sa présence je me sentais relaxé, complètement détendu et je ne pensai pas une seule fois à Rei durant notre discussion. J'appris qu'il avait 17 ans, tout comme moi et qu'il avait emménagé dans cette ville un mois et demi auparavant. Il allait au lycée Niida contrairement à moi qui venais d'être inscrit au lycée Numaï, à l'autre bout de la ville. J'aurais bien aimé être dans le même lycée que lui, avoir une compagnie amicale m'aurait changé un peu de mon quotidien, surtout que je redoutais avoir cours avec Rei. Kyo aimait la mode, un groupe de musique nommé Devil, les ramens et les pains melons. Je m'étais extasié devant nos points communs et lui racontai comment j'avais fait la découverte de ces petits pains typiquement japonais (en omettant bien évidemment le sombre épisode qui suivit). Je lui avouai cependant ne pas connaître Devil et il me promit immédiatement qu'il me prêterait ses cds. J'acceptai avec joie, car ça signifiait le revoir et peut-être passer une autre après-midi en sa compagnie. Il me demanda ensuite mon numéro de téléphone, je lui expliquais que je ne possédais pas encore de portable, j'avais laissé le miens en France, au bon soin de ma demie soeur qui s'était fait un plaisir de se l'accaparer. Je lui confiai que je comptais en acheter un nouveau au Japon mais n'avais pas encore eu le temps de m'en occuper.

- Pourquoi ne pas en acheter un maintenant ? J'te montrerai le meilleur magasin en électro, ils ont pleins de modèles différents, y'en a pour tous les goûts !

J'acceptai volontiers et nous nous mîmes en route après avoir payé la note. Encore une fois, Kyo tint parole, il avait dit m'inviter, je n'ai pas dû débourser un sous malgré mon insistance pour payer mon repas.

Le long de chemin, nous continuâmes à papoter tranquillement, je voyais qu'il faisait des efforts pour parler plus lentement et sans accent, je lui en fus reconnaissant. Je lui parlai un peu de ma vie en France et de ma mère sans pour autant évoquer les véritables raisons de mon « exil » ici. Je lui affirmai juste que je voulais revoir mon père et que le Japon m'intéressait. Une pierre deux coups, en somme... j'aurais préféré que ce soit la vérité. À son tour, il m'informa qu'il avait déménagé à cause du boulot de son père, celui-ci travaillait pour une entreprise qui venait d'ouvrir une succursale dans cette région et à laquelle il venait d'être nommé président.

Le magasin d'électroménagers était immense et s'étendait sur cinq étages dont un presque entièrement dédié à la communication. Le choix de portables était immense et j'eu du mal à choisir. Heureusement, Kyo était bon conseiller et j'optai pour un modèle simple et modeste qui comprenait tout de même un appareil photo et un accès internet rapide... ce qui était très courant dans l'archipel, d'après mon compagnon. Ce dernier m'expliqua comment l'utiliser au mieux, j'avais un peu de mal avec le clavier pour écrire des messages étant donné l'alphabet singulier qu'utilisaient les Japonais. Kyo en profita ensuite pour enregistrer son propre numéro dans la mémoire de mon téléphone et pour prendre note du miens.

Il était maintenant 18h30, Kyo avait un rendez-vous avec des amis et, de mon côté, il valait mieux que je rentre. Je n'en avais aucune envie, mais je ne voulais pas inquiéter Shizuka inutilement. Je fis donc mes adieux à Kyo qui me promit de m'appeler bientôt pour les Cds de Devil.

Le coeur angoissé, je pris la direction du retour.

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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