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Ce blog contient des fictions mettant en scènes des relations homosexuelles et érotiques. Il est donc déconseillé aux homophobes et aux mineurs !!!
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  • : Le blog de Ein
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  • : Fictions Yaoi (qui mettent en scène des relations homosexuelles)
  • : 07/09/2008

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Mardi 30 septembre 2 30 /09 /Sep 18:51

Note de l'auteur : Parce que vous êtes mes deux lectrices préférées (Kao et Shanya), parce que je vous adore,  et surtout parce que je viens de le terminer, voici en exclu le chapitre 14 de Pain melon ^^ En espérant qu'il vous plaira... Prochain chapitre demain soir, je crois... faut encore que je l'écrive :p


     Je me réveillai ce matin-là avec un sentiment de bienêtre extraordinaire. Je ne m’étais pas senti aussi apaisé depuis de nombreuses semaines. J’humai avec délice l’odeur des draps encore frais de la veille et accueillis le soleil qui filtrait au travers des rideaux avec un sourire béat. Rei n’était pas là, la journée s’annonçait merveilleuse. Il était 10h45 et le temps était radieux.

Après une rapide douche, je m’habillai et descendit au rez-de-chaussée d’un pas léger, presque guilleret, le sourire aux lèvres.

Sourire qui disparut rapidement…

Lorsque je vis l’individu qui ouvrit la porte d’entrée en face de l’escalier.

- Oh, Lulu-chan, Ohayô !

Son sourire ironique me donna l’envie d’étriper ce cauchemar sur pattes. Et c’était quoi ce surnom stupide ?!? De plus, le suffixe « -chan » n’était-il pas réservé aux filles ??? Je le niai superbement pour me rendre à la cuisine. Shizuka m’avait dit qu’il ne passait pas la nuit ici, et non qu’il ne reviendrait pas de la journée… Je maudis ma naïveté et cet être cruel qui venait de briser mes illusions.

Shizuka s’affairait à la cuisine. Lorsqu’elle me vit, elle me gratifia d’un sourire étincelant.

- Ohayô Lucas, bien dormi ?

J’acquiesçai et m’installai à table.

- Oh Rei, tu es déjà rentré ? s’étonna-t-elle en voyant l’individu vicieux qui m’avait suivi.

Je plongeai la tête dans mon bol de lait chaud et manquait de m’y noyer quand l’affreux m’encercla de ses bras en geignant faussement :

- Lulu-chan m’a trop manqué !!!

Il se colla davantage contre moi et me lécha le cou. N’y tenant plus, je me levai d’un bond et repoussai Rei, rouge de rage tandis que le regard de la bête brillait victorieusement.

- Arrête ça !

J’étais prêt à frapper ce pervers irrécupérable quand le rire de Shizuka m’interpela.

- Ce n’est pas grave, Lucas, ne fais pas attention à moi.

Elle me fit un clin d’œil et poursuivit malicieusement :

- ça ne me dérange pas du tout, au contraire, je te l’ai déjà dit, je suis ravie que vous vous entendiez bien tous les deux !

Ce fut au tour de Rei d’éclater de rire. Il se précipita vers sa mère et l’embrassa sur la joue.

- T’es la meilleure, M’man.

Puis il se dirigea vers l’escalier.

- Tu as déjà déjeuné ? cria Shizuka avant qu’il ne s’éclipse.

- Oui oui, ne t’inquiète pas !

Rei disparut enfin de ma vue. Je reportai mon regard sur mon petit déjeuner. Je n’avais plus faim tout à coup. Cet animal m’avait coupé l’appétit. Je m’efforçai cependant d’engloutir un toast et de terminer mon lait pour ne pas inquiéter Shizuka puis l’informai que je sortais prendre l’air. Aucune envie de rester dans cette maison en présence de ce taré. Je remontai cependant rapidement les escaliers pour prendre mon portefeuille et mon téléphone portable.

Lorsque je voulus sortir de ma chambre, Rei  m’attendait dans l’embrasure de la porte en me barrant le passage.

- Où tu vas comme ça ? Pressé ?

Mon rythme cardiaque s’accéléra. Ne me laisserait-il donc jamais tranquille ?

- Je suis pressé, en effet, mentis-je – quoique pas tellement en fait : j’étais pressé de sortir de cette maison –, alors aies la gentillesse de me laisser passer, d’accord ?

Je lui fis un sourire forcé. J’étais certain qu’il n’y avait pas une once de gentillesse dans cet animal mais j’aurais au moins essayé.

Rei me rendit un sourire resplendissant… mais ne bougea pas d’un pouce.

Je tentai encore une fois :

- Euh…s’il te plait ?

Le sourire de l’énergumène s’élargit davantage, mais il ne se décida toujours pas à s’écarter de mon chemin. Je perdis patience.

- Qu’est-ce que tu veux ?

Rei daigna enfin m’adresser la parole sans se départir de son sourire :

- Notre petit tête-à-tête s’est terminé un peu abruptement hier…

Il s’avança d’un pas vers moi.

- et si nous reprenions ?

Il avança une nouvelle fois et je reculai.

- Non merci, je te l’ai dit, je suis pressé.

Je tentai de m’échapper en le contournant par la droite… il m’attrapa le bras. Je me retournai, les yeux rageurs et m’apprêtai à lui crier dessus lorsque je rencontrai ses prunelles sombres. Un frisson me parcourut. Toute trace de plaisanterie avait disparu dans son regard. Rei articula d’une voix grave et profonde :

- J’ai dit : et si nous reprenions ?

Mon cœur me faisait mal dans ma poitrine, signal d’alarme me prévenant qu’il fallait fuir sur le champ, mais mes jambes refusèrent de bouger. J’étais paralysé par ce regard impérial qu’il posait sur moi.

Me voyant inactif, Rei retrouva le sourire pensant sans doute que je lui faisais savoir par là mon consentement… Il se pencha vers moi et s’empara de mes lèvres pour la troisième fois en deux jours. Je ne répondis pas à ce baiser mais me laissai faire, encore mortifié par le regard que ce monstre m’avait lancé. Je voulais fuir, mais il devait y avoir un court circuit dans mon système nerveux, mes membres refusaient d’obéir à ma prière.

Et pendant ce temps, Rei, qui jouait avec à sa langue dans ma bouche, ses mains baladeuses qui se promenaient sous mon t-shirt, son haleine à l’odeur de tabac subtilement mélangée à son parfum…

 

Une sonnerie de téléphone.

Mon téléphone.

Mon cerveau se remit en marche.

 

Je repoussai Rei violemment et décrochai. Sauvé.

- Mochi mochi ?

- Lucas ? C’est Kyo. C'mment t'vas ?

- Euh… bien.

Depuis que je t’entends ça va beaucoup mieux, pensais-je

- Comme j’ai du temps d'vant moi, j'me suis dit qu'j'pourrais passer chez toi pour t'prêter les cds de Devil… tu sais, le groupe dont je t’ai parlé hier…

Mon cerveau ne fit qu’un tour.

- NON !

- ah ? T'les veux plus ?

- Si si, je les veux toujours, ce n’est pas ce que je voulais dire mais… Je préférerais juste qu’on se donne rendez-vous en ville, pas chez moi…

Surtout si Rei est à la maison… pensai-je. D’autant plus que Kyo était beau garçon, et si Rei le voyait, il y avait de forte chance qu’il lui saute dessus. Hors de question donc que ces deux là se rencontrent.

- ça te dérange ?

- Non non, du tout ! T'es libres maint'nant ?

- Oui !

Ça avait tout l'air d'un cri du coeur de la part d'un homme désespéré. Kyo le sentit aussi manifestement car il se mit à rire.

- Ok, rendez-vous dans une d'zaine de m'nutes d'vant l'parc Mihashi, t'vois où c'est ?

Oh, ce parc... il me rappelait de mauvais souvenirs.

- Oui, je connais. J'y serai.

Avec Kyo, il n'y aurait sans doute pas de problèmes. Je devais arrêter d’être parano… mais comment faire avec un fou furieux vivant sous le même toit ?

- ça roule ! Ciao !     

- Bye

Je raccrochai.

Rei, qui bizarrement avait patienté sagement que je finisse ma conversation me dévisagea sombrement.

- C'était qui ?

Je l'observai quelques secondes. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire ?

- Un ami. Je dois le rejoindre, si je ne pars pas maintenant, je serai en retard.

Il parut réfléchir un instant, j'en profitai pour m'esquiver discrètement. Il m'attrapa le bras. Zut !

- Ton téléphone.

Je le regardai sans comprendre.

- Donne-moi ton téléphone.

- C'est le miens, répondis-je sur la défensive.

- Justement, donne-le-moi.

Me voyant hésitant, il s'impatienta.

- Je vais pas te le voler, juste voir un truc.

Toujours peu enclin à lui obéir, je lui tendis à contre-coeur mon portable en espérant qu'après, il me ficherait la paix. Rei prit l'appareil en main et l'observa quelques secondes.

- Sympa le modèle.

J'acceptai le commentaire d'un signe de tête. Il tripota ensuite le clavier pendant deux minutes puis me le rendit sans un mot. Je le récupérai avec soulagement et le mis en poche.

Tournant les talons, je sortis de la chambre.

Cette fois-ci, Rei ne me retint pas.

 

Libre, enfin.

 

Je pris la direction du parc où m'attendait Kyo.

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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Mardi 30 septembre 2 30 /09 /Sep 14:32

Rei ouvrit les yeux lentement. La lumière du jour qui filtrait par le store fermé l’avait réveillé. Le cerveau encore enveloppé par les brumes du sommeil, il se demanda où il se trouvait. Ce n’était pas son lit… Une pression sur l’abdomen le fit tourner la tête. À qui appartenait ce bras qui lui encerclait le torse ?

Il se souvint… La soirée bien arrosée, la partie de jambes en l’air avec Hiroki qui l’avait suivie. Rei avait la gueule de bois. Il se leva, chassant le bras de son jeune amant sans faire attention à ne pas le réveiller et partit en direction de la salle de bain. Il ouvrit le jet de la douche et se glissa sous l’eau froide pour tenter de rassembler ses idées. Il avait des choses à faire...

Lucas, Mikazuki ; Mikazuki, Lucas.

Par où commencer ?

Téléphoner à Shinji.

Quelle heure il était ? Rei rentra dans la chambre un peignoir de bain noir sur lui, il trouva sa montre sur la table de nuit. 8h47. Il avait faim.

Rei se dirigea d’un pas assuré vers la petite kitchenette d’Hiroki, ouvrit le frigo et se servit comme s’il était chez lui.

Hiroki vivait seul dans un petit appartement trois pièces, ce qui arrangeait bien les deux amants : au moins ils étaient tranquilles. Les parents du plus jeune étaient décédés dans un accident d’avion au retour de leurs vacances trois ans plus tôt, laissant à leur fils unique une jolie somme qu’il ne toucherait malheureusement qu’à sa majorité et du fait des nombreux déplacements de l’oncle en charge d’Hiroki pour son travail, l’homme avait décidé de louer ce petit studio à son jeune neveu pour lui éviter des transferts de lycée incessants.

Son petit-déjeuner englouti, Rei retourna dans la chambre se rhabiller et récupérer ses affaires. Hiroki dormait toujours ; il ne prit pas la peine de le réveiller et claqua la porte derrière lui.


Lorsqu’il ouvrit les yeux, Hiroki remarqua la place vide de son amant à côté de lui…

- Rei ?

Aucune réponse. Il était parti. Le faux blond soupira et passa une main dans ses cheveux déjà ébouriffés par sa nuit de sommeil. C’était toujours comme ça, avec Rei : il ne prenait jamais la peine de rester après une nuit. À quoi bon ? Pour le leader de Neverland, Hiroki n’était qu’un partenaire de sexe, rien de plus. Inutile donc de jouer les époux attentionnés.

Le jeune garçon tenta de se lever de son lit en grimaçant. La nuit avait été rude, Rei ne l’avait pas ménagé. Il soupira une nouvelle fois et laissa échapper un gémissement de douleur. Et s’il restait encore un peu au lit ? Nous étions dimanche, Hiroki n’avait pas cours. Le blondinet se recoucha, ferma les yeux et se laissa bercer une nouvelle fois dans les bras de Morphée.


De son côté, Rei n’avait pas chômé. Il avait appelé Shinji au téléphone au sujet de la bande Mikazuki. Leur QG se trouvait apparemment près du vieux port dans l’un des entrepôts désaffectés, mais le numéro deux de Neverland n’avait pas pu obtenir davantage de renseignements. Le leader adverse était malin, il ne laissait pas filtrer d’informations personnelles à son sujet. Même après avoir « questionné » quelques membres de la bande, Shinji n’avait obtenu rien d’autre que la confirmation de son nom, Kyôichi Sôma. Les quelques victimes encore conscientes après l’interrogatoire musclé de Shinji s’étaient mises à rire en disant que même Rei n’aurait aucune chance de le battre. Sôma était un animal terrifiant qu’il valait mieux ne pas approcher. Lorsque le chef de Neverland entendit cette dernière remarque relatée par Shinji, il ne put retenir un rire glacial. Un « animal terrifiant », vraiment ? Ils devraient bien s’entendre dans ce cas, visiblement les deux leaders faisaient partie de la même espèce.

Rei laissa une semaine supplémentaire à Shinji pour trouver davantage de renseignements. Sôma était peut-être un petit malin, son numéro deux l’était certainement davantage. Rei avait confiance en son bras droit, il fallait juste lui laisser encore un peu de temps.

Ce problème réglé, ou du moins reporté, Lucas put enfin redevenir le centre de ses pensées.

10h33 s'affichait sur le cadran de sa montre, il était temps de rentrer.

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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Mardi 30 septembre 2 30 /09 /Sep 07:13

Note de l'auteur : encore un chapitre où il ne se passe pas grand chose... j'espère ne pas perdre mes lecteurs en cours de route ^^' Le chapitre 13 sera pour très bientôt, peut-être aujourd'hui même, vu que je suis de bonne humeur et que je l'ai déjà écrit.
Vous remarquez aussi qu'en ce moment j'écris beaucoup, ce ne sera certainement pas tout le temps comme ça alors profitez-en bien :p



Je poussai la porte d'entrée avec une anxiété qui me noua le ventre et fus accueilli par Shizuka déjà occupé à la cuisine. Elle m'informa que le repas serait prêt dans une demie heure et que mon uniforme scolaire était arrivé. Elle l'avait déposé sur mon lit et me demanda de l'essayer pour vérifier la taille. Je m'apprêtai à monter les escaliers lorsque mon pied s'arrêta sur la première marche. Impossible d'avancer plus loin. Le coeur battant, je demandai :

- Rei est là ?

Shizuka parut un moment étonnée par ma question, mais finit rapidement par sourire et me répondre gentiment :

- Non, il ne rentrera pas ce soir... Il ne te l'a pas dit ? Il dort chez un copain... Tu le verras demain.

Je retenus difficilement un cri de joie, j'allais enfin avoir une soirée tranquille ! Merci oh merci à toi le « copain » qui avait gracieusement accepté de loger ce fou chez lui, j'allais pouvoir dormir sur mes deux oreilles pour la première fois depuis mon arrivée au Japon. Je montai quatre à quatre les marches de l'escalier, le coeur plus léger.

Une fois entré dans ma chambre, je découvris mon uniforme scolaire. Il était composé d'une chemise blanche, une cravate bleu marine assortie à la veste de costume et au pantalon droit qui l'accompagnaient. Je n'avais jamais eu d'uniforme de toute ma scolarité et l'idée de porter la même chose que les autres élèves me laissait un sentiment mitigé. Je l'essayai rapidement, la taille était impeccable. Je m'observai un instant dans le miroir et ce que j'y vis me satisfit. Ma bonne humeur ne m'ayant toujours pas quitté, je descendis à la cuisine pour montrer le résultat à Shizuka qui rayonna de bonheur et me serra dans ses bras. La surprise passée, j'acceptai l'étreinte volontiers. Je n'avais jamais eu l'habitude de ce genre d'effusions de sentiments, mais les bras maternels de Shizuka me rappelèrent combien ma mère me manquait.

Je remontai rapidement dans ma chambre pour me changer puis redescendit aider ma belle-mère à dresser le couvert. Elle fut quelque peu étonnée par mon aide mais l'accepta avec plaisir. Visiblement, Rei n'était pas familier avec les tâches ménagères alors que de mon côté, je trouvais ça naturel de proposer mon aide. Tout en terminant de préparer le repas, Shizuka et moi bavardâmes sur des sujets variés. Elle me raconta qu'elle travaillait dans une maison d'édition et que ses horaires étaient vraiment souples. Elle aimait son boulot qui lui permettait non seulement de gagner un bon salaire, mais aussi d'avoir du temps pour travailler à la maison. Le sujet dévia soudain sur ma mère et ma famille en France. Je lui informai que ma mère s'était remariée avec Daniel qui avait eu une fille d'un premier mariage. Vive les familles recomposées.

- Et le père de Rei, il fait quoi ?

Shizuka lâcha le verre qu'elle tenait en main. Il s'écrasa au sol et éclata en morceaux.

- Ola, que je suis maladroite !

- Attends, je vais t'aider.

Je m'accroupis pour ramasser les plus gros éclats de verre et remarquai la pâleur soudaine du visage de Shizuka. Était-ce un sujet tabou que je venais d'aborder ? Je regrettai ma question, mais ne pouvais plus faire marche arrière. Le sol nettoyé, un silence pesant s'installa entre nous. Je décidai soudain de continuer à mettre la table en espérant que l'atmosphère retourne à la normale. Shizuka me rejoignit quelques minutes plus tard. Je gardai le silence, de peur de dire une autre bêtise. Ma belle-mère prit soudain la parole d'une voix peu assurée.

- Le père de Rei travaillait dans les affaires...

Shizuka avait utilisé le passé, cela signifiait-il que son ex-mari était décédé ? Je ne fis pas la deuxième erreur de lui demander des précisions. Je lui souris mais n'ajoutai rien et je lus en ses yeux qu'elle m'en fut reconnaissante.


Le repas se déroula sans accroc, mon père avait toujours l'air à l'ouest, mais Shizuka n'avait pas l'air de s'inquiéter plus que ça. Gardait-il tout le temps cet air hagard et demeuré ? J'eus soudain un peu pitié de ce père que je connaissais à peine. Shizuka tenait le monopole de la conversation et je la secondais plutôt bien. Mon japonais devenait de plus en plus fluide et elle m'en félicita. Je lui racontai ma rencontre avec Kyo et l'achat de mon téléphone portable. Elle se montra ravie et nous nous échangeâmes nos numéros. Elle me donna ensuite celui de mon père qui visiblement, n'avait pas suivit la conversation.

Le reste de la soirée s'écoula sans encombre. J'envoyai un mail à ma mère pour lui raconter quelques anecdotes anodines de mon séjour au Japon puis, après une douche rapide, me couchai tôt, assuré de ne pas retrouver Rei demain matin dans mon lit.

Je dormis comme un loir.

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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Lundi 29 septembre 1 29 /09 /Sep 12:14
 Note de l'auteur : Hellow les gens, voici un ptit chapitre qui n'annonce rien d'exceptionnel mais qui introduit un personnage important pour la suite de l'histoire... J'espère qu'il vous plaira tout de même.
J'ai vu qu'il y avait un(e) abonné(e) à la newsletter ! N'hésitez pas à le faire si vous ne l'êtes pas encore, ça peut être utile.
Shanyah : merci pour tes commentaires ^3^ ça me fait vraiment plaisir !


Comme hier, je courus à en perdre haleine, mais dans le sens inverse cette fois. Ce n'était plus pour rentrer chez moi, mais pour fuir de cette maison qui m'avait accueilli et le dégénéré qui l'habitait. Arpentant les rues encombrées de gens, bousculant de temps à autres quelques personnes, je me réfugiai dans une ruelle sombre à l'abri des regards en espérant qu'Il ne m'ait pas suivi. Je m'appuyai dos contre le mur d'une bâtisse et me laisser glisser contre le sol complètement hors d'haleine. La ruelle que j'avais choisie était déserte, j'avais pour seuls compagnons quelques poubelles odorantes mais n'y prêtai pas attention.

De jour en jour, ce timbré devenait pire. Bien que totalement hétéro, je n'avais rien contre les homosexuels, enfin c'est ce que je pensais, mais Lui était un cas à part, une catégorie à lui tout seul : un pervers d'une soif de sexe inassouvie qui surgissait visiblement devant n'importe quel jeune homme normalement constitué. Étant donné que j'étais dans les parages, Il s'en prenait à moi... du moins c'était ma théorie. Encore une chance que mes fesses soient restées intacts... mais à cette allure, ça n'allait pas durer. Je frissonnai de dégoût. Hors de question qu'Il me touche.

Je posai deux doigts sur mes lèvres, les mêmes que Rei avait assaillies d'un baiser quelques minutes plus tôt. Je repensai à ce qui s'était passé dans cette chambre et ma bêtise d'y avoir mis les pieds. Je m'étais jeté dans la gueule du loup et avais eu la chance d'en sortir vivant. Je passais ma langue sur mes lèvres, le goût de Rei y était encore imprégné. C'était la deuxième fois qu'Il m'embrassait... et, au fond de moi, je me dis que ce n'était pas si désagréable...

STOP !!!

À quoi est-ce que je venais de penser, là, tout de suite ??? « Ça », agréable ??? Je devais être sérieusement atteint. Rei était un virus, une maladie, il fallait que je m'éloigne de lui à tout pris au risque d'être moi-même infecté.

- Est-ce qu'ça va ?

Je sursautai violemment et me retournai vers l'individu qui venait de parler. Ce n'était pas Rei, je l'avais deviné rien qu'en entendant cette voix suave et légèrement moins grave que celle de ce malade. Il m'avait néanmoins surpris, je ne l'avais pas du tout entendu arriver. Je l'observai sans retenue, il devait faire quelques centimètres de plus que moi, les cheveux noirs de jais mi-longs, un visage aux traits parfaitement bien dessinés... À son oreille droite, pendait une croix chrétienne en argent finement ouvragée. Il était vêtu d'une simple chemise blanche cintrée qui moulait une jolie musculature, d'une cravate ébène qui pendait nonchalamment à son cou et d'un pantalon noir. Bien qu'anodine, je sentis au travers de cette simple question tout son charisme et le magnétisme puissant qu'il dégageait. Il aurait certainement pu être mannequin.

Je hochai la tête en réponse à sa question. J'allais beaucoup mieux qu'auparavant mais j'étais encore trop essoufflé pour articuler une parole.

- Je t'ai vu courir comme un dingue, on aurait dit qu't'avais le diable aux trousses...

J'eu un petit rire. Il n'était pas loin du compte. L'inconnu avait un drôle d'accent, il paraissait nippon de naissance, mais ses intonations ne ressemblaient pas au japonais traditionnel, ce qui me donnait du mal à comprendre ses paroles.

Mon ventre cria soudain famine. Je rougis de cette gêne inattendue, il devait être 13 heures passé et mon estomac me le rappelait sans ménagement. Je lui donnai un coup pour le calmer. L'individu éclata de rire.

- Visiblement t'as faim, ç'tombe bien, moi aussi ! Je t'invite, je connais un très bon ptit resto pas trop cher qu'sert des ramens exquis.

J'hésitai un moment, je ne connaissais pas du tout ce jeune homme venu de nulle part, mais il paraissait sympa. De plus, je n'avais rien à faire et tant qu'à me promener dans cette ville, autant être accompagné pour éviter de rencontrer d'autres timbrés comme la veille. J'acceptai donc et l'inconnu me gratifia d'un sourire resplendissant.

Il aurait vraiment pu être mannequin...


Le ramen-ya en question n'était pas très grand mais convivial. Visiblement, le jeune homme que j'accompagnais était un habitué des lieux car il salua amicalement le patron (un certain Suzuki-san) et j'appris, par la même occasion, le prénom de l'inconnu qui m'avait ramassé dans la rue : Kyo. Je le laissai prendre commande pour moi et nous nous installâmes dans un coin tranquille.

- Au fait, je m'appelle Lucas.

Mon interlocuteur hocha la tête et répondit avec un sourire.

- Enchanté, moi c'est...

- Kyo.

Il prit une mine étonnée, je lui souris à mon tour et expliquai :

- J'ai entendu le patron t'appeler.

- Ah ! OK.

Il sourit encore, puis haussa les épaules comme pour chasser une pensée futile.

- T'es pas japonais...

- En effet, ça se voit tant que ça ?

- Euh... oui.

Nous nous mimes à rire ce qui détendit tout de suite l'atmosphère.

- Je suis français, je suis arrivé au Japon hier donc je ne connais pas trop le coin et peu la langue...

- Un français ! Waaah ç'fait loin !!! C'est classe !

Je rigolai encore une fois.

- Loin oui, mais classe... je ne sais pas trop. Et toi, tu viens d'ici ? Tu as un drôle d'accent...

- Eeeh t'l'as r'marqué ! Sans même être japonais en plus ! J'viens du Kansai, un peu plus au sud qu'ici.

Le patron en personne vint nous apporter nos bols de ramen que j'observai un instant avec des yeux gourmands. Le tout premier ramen de ma vie ! Je joignis les deux mains comme le voulait la tradition nippone :

- Ittadakimasu !

Mon enthousiasme fit rire Kyo qui prononça tout de même la formule habituelle avant d'entamer son repas. Les pâtes étaient délicieuses ni trop molles, ni trop dures et la sauce délicieuse, Kyo n'avait pas menti. Nous continuâmes à bavarder tranquillement tout en savourant notre repas. J'avais toujours un peu de mal avec son accent mais il n'hésitait pas à répéter lorsqu'il voyait que je n'avais pas compris. Kyo était d'une agréable compagnie, en sa présence je me sentais relaxé, complètement détendu et je ne pensai pas une seule fois à Rei durant notre discussion. J'appris qu'il avait 17 ans, tout comme moi et qu'il avait emménagé dans cette ville un mois et demi auparavant. Il allait au lycée Niida contrairement à moi qui venais d'être inscrit au lycée Numaï, à l'autre bout de la ville. J'aurais bien aimé être dans le même lycée que lui, avoir une compagnie amicale m'aurait changé un peu de mon quotidien, surtout que je redoutais avoir cours avec Rei. Kyo aimait la mode, un groupe de musique nommé Devil, les ramens et les pains melons. Je m'étais extasié devant nos points communs et lui racontai comment j'avais fait la découverte de ces petits pains typiquement japonais (en omettant bien évidemment le sombre épisode qui suivit). Je lui avouai cependant ne pas connaître Devil et il me promit immédiatement qu'il me prêterait ses cds. J'acceptai avec joie, car ça signifiait le revoir et peut-être passer une autre après-midi en sa compagnie. Il me demanda ensuite mon numéro de téléphone, je lui expliquais que je ne possédais pas encore de portable, j'avais laissé le miens en France, au bon soin de ma demie soeur qui s'était fait un plaisir de se l'accaparer. Je lui confiai que je comptais en acheter un nouveau au Japon mais n'avais pas encore eu le temps de m'en occuper.

- Pourquoi ne pas en acheter un maintenant ? J'te montrerai le meilleur magasin en électro, ils ont pleins de modèles différents, y'en a pour tous les goûts !

J'acceptai volontiers et nous nous mîmes en route après avoir payé la note. Encore une fois, Kyo tint parole, il avait dit m'inviter, je n'ai pas dû débourser un sous malgré mon insistance pour payer mon repas.

Le long de chemin, nous continuâmes à papoter tranquillement, je voyais qu'il faisait des efforts pour parler plus lentement et sans accent, je lui en fus reconnaissant. Je lui parlai un peu de ma vie en France et de ma mère sans pour autant évoquer les véritables raisons de mon « exil » ici. Je lui affirmai juste que je voulais revoir mon père et que le Japon m'intéressait. Une pierre deux coups, en somme... j'aurais préféré que ce soit la vérité. À son tour, il m'informa qu'il avait déménagé à cause du boulot de son père, celui-ci travaillait pour une entreprise qui venait d'ouvrir une succursale dans cette région et à laquelle il venait d'être nommé président.

Le magasin d'électroménagers était immense et s'étendait sur cinq étages dont un presque entièrement dédié à la communication. Le choix de portables était immense et j'eu du mal à choisir. Heureusement, Kyo était bon conseiller et j'optai pour un modèle simple et modeste qui comprenait tout de même un appareil photo et un accès internet rapide... ce qui était très courant dans l'archipel, d'après mon compagnon. Ce dernier m'expliqua comment l'utiliser au mieux, j'avais un peu de mal avec le clavier pour écrire des messages étant donné l'alphabet singulier qu'utilisaient les Japonais. Kyo en profita ensuite pour enregistrer son propre numéro dans la mémoire de mon téléphone et pour prendre note du miens.

Il était maintenant 18h30, Kyo avait un rendez-vous avec des amis et, de mon côté, il valait mieux que je rentre. Je n'en avais aucune envie, mais je ne voulais pas inquiéter Shizuka inutilement. Je fis donc mes adieux à Kyo qui me promit de m'appeler bientôt pour les Cds de Devil.

Le coeur angoissé, je pris la direction du retour.

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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Dimanche 28 septembre 7 28 /09 /Sep 16:52

Chevauchant sa moto à pleine vitesse au milieu de la ville, les cheveux au vent, Rei était plongé dans ses pensées. Une petite heure auparavant, Lucas lui avait faussé compagnie, le laissant seul dans sa chambre, plié en deux de douleur par le coup bas que le français lui avait asséné. Mine de rien, ce gamin savait se défendre quand il fallait. Rei sourit en y repensant. Ça rendait le jeu plus intéressant...

Il arriva rapidement au Blood Drop, un bar mal fréquenté choisi par Rei comme « QG général » pour sa bande nommée Neverland. La pièce principale ressemblait à n'importe quel bar un peu miteux : un large comptoir derrière lequel s'affairait un homme de la quarantaine, quelques tables, peu de clients... Rei avait pris cet endroit pour son calme, le laxisme du propriétaire qui ne refusait pas de servir de l'alcool à des mineurs... mais surtout pour l'arrière-salle. Avant l'arrivée de Rei, cette dernière n'était qu'un immense débarras poussiéreux, car jamais utilisé. Dès qu'il l'avait vu, le Nippon en était tombé amoureux et l'avait complètement réaménagé avec l'accord du Patron. Cette pièce ressemblait maintenant à un petit salon et comprenait en plus de sofas moelleux, fauteuils confortables et tables, deux billards et un jukebox.

Après avoir salué le patron amicalement, il ouvrit la porte de l'arrière salle et fut directement accueilli plus que chaleureusement par Hiroki Satou, 16 ans, qui lui sauta au cou.

- Tu m'as manqué !!!

Rei soupira. Quand il le voulait, Hiroki était une véritable pile sur patte... c'était d'ailleurs ce qui avait plu au japonais même s'il devenait vite exaspérant. D'un geste affectueux, Rei ébouriffa les cheveux d'un blond artificiel du plus jeune et l'embrassa sur le front. Hiroki fronça les sourcils et prit une mine boudeuse.

- Sur le front, seulement ???

Rei leva les yeux au ciel et sourit devant l'impertinence du blondinet puis l'embrassa à pleine bouche. Leurs lèvres s'entremêlèrent, se caressèrent passionnément... Puis l'aîné rompit le baiser, un peu trop tôt au goût du cadet. Rei planta ses iris sombres dans les prunelles du garçon et sourit.

- Sois sage.

Hiroki reprit sa moue boudeuse, mais cette fois Rei ne s'en formalisa pas. Abandonnant le gamin, le leader s'avança vers le milieu de la salle et salua le reste de sa bande. Sur deux sofas l'un en face de l'autres à chaque extrémité de la pièce, se tenaient Shinji Miwa, classé numéro deux dans la hiérarchie de Neverland et Keisuke Takahashi, numéro trois. Shinji Miwa, 17 ans, était le bras droit de Rei. Toujours au courant de tout, il était une source d'informations fiable et inépuisable. Ses connaissances recouvraient des domaines aussi vastes que variés, ce qui le rendait inestimable au sein de la bande. De plus, ses capacités physiques et ses réflexes n'avaient presque rien à envier à Rei, ce qui faisait de lui un atout de valeur en combat. Keisuke Takahashi, 16 ans, était quant à lui une force brute de la nature. Si son allure n'en laissait pourtant rien paraître avec sa silhouette fine et bien sculptée, il était cependant l'as de Neverland. Sa bestialité au combat et sa violence meurtrière étaient dévastatrices et avaient fait de lui un numéro trois craint par toute la bande. Une fois que la bête était lancée, seul Rei parvenait à l'arrêter. De ce fait, Keisuke louait une admiration et un respect sans borne envers son chef qui était pour lui l'égal d'un dieu.

Après avoir salué ses deux hommes, Rei alla s'installer confortablement dans un troisième sofa placé entre ses deux ailiers. Hiroki vint rapidement l'y rejoindre et posa sa tête contre l'épaule de son chef.

Cela faisait à peine quelques mois qu'Hiroki avait rejoint Neverland. Rei l'avait déniché un soir dans une ruelle sombre de la ville. Recouvert de sang et de blessures, le gamin regardait d'un air satisfait mais épuisé les trois hommes qui gisaient à terre, inconscients et salement amochés. Lorsque que le chevelu coloré aperçu Rei, il lui lança un air de défit qui plut directement au chef de bande. Rei était connu et redouté dans toute la ville, il n'acceptait pas souvent d'accueillir de nouveaux venus dans sa bande et ses invitations en personne étaient rarissimes. Aussi, quand le chef de bande proposa à Hiroki de le rejoindre, le gamin accepta sur-le-champ. Il avait toujours admiré ce jeune homme charismatique qui savait imposer sa loi où qu'il allait, sa cruauté envers ses ennemis et la violence qui imprégnait son regard. Rei était une force pure, une bête sauvage, une flamme vive et incandescente qui avait irrémédiablement attiré le petit papillon qu'était Hiroki, quitte à ce qu'il lui brûle les ailes.

- Shinji.

La voix de Rei était sérieuse, grave et posée. L'intéressé arrêta immédiatement de jouer avec la demoiselle assise à côté de lui pour se retourner vers son chef.

- Hier, je suis passé par le parc Mihashi... J'ai dû « évacuer » quelques gêneurs qui traînaient dans le coin. Depuis quand y a-t-il ce genre de petites frappes sur notre territoire ?

Shinji hocha la tête, il voyait tout à fait ce que son chef voulait dire par « petites frappes » et le terme « évacuer » lui étira un sourire. Rei était plutôt du genre expéditif, surtout quand on touchait à ses affaires ou à son territoire.

- Mikazuki, tu connais ?

Rei fronça les sourcils et se mit à réfléchir... Non, ce mot ne lui disait rien. Il secoua la tête et attendit que Shinji poursuive.

- Mikazuki est le nouveau nom de la bande Hakumei. D'après ce que j'en ai appris, elle s'est complètement réorganisée avec l'arrivée de leur nouveau leader, un certain Kyôichi Sôma, inconnu jusqu'alors. Depuis quelques semaines, elle prend de l'assurance, leur nombre s'accroît et ils n'hésitent pas à s'infiltrer en douce sur notre territoire...

Entretemps, un jeune de la bande était venu servir une bière à Rei qui écoutait attentivement les paroles de son numéro deux. Il n'était pas au courant de cette nouvelle. Il but une gorgée de sa boisson et réfléchit. Hakumei avait toujours été une bande de gamins, négligeable et faible, leur nouveau chef avait donc dû facilement prendre la tête du groupe... Cependant, le fait que ces mômes aient le culot de franchir les frontières de leur territoire malgré la réputation de Neverland n'était certainement anodin. Hakumei devenu Mikazuki voulait être reconnu comme bande au même niveau que celle de Rei... Ce qui ne risquait pas d'arriver.

- Il faudra s'en occuper. Je ne veux pas de déchets dans notre zone... Shinji, pour demain, je veux toutes les infos possibles et imaginables sur cette bande et particulièrement sur leur leader.

Shinji hocha la tête, ce sera fait. Il ne put néanmoins s'empêcher de s'étonner. Rei n'avait pas pour habitude de s'intéresser de son plein gré sur les problèmes de territoire comme il venait de le faire. S'était-il passé quelque chose ? Shinji chassa cette pensée de son esprit. Il n'avait aucune envie de faire le curieux, surtout avec Rei... Bien que numéro deux, son indiscrétion pourrait lui être sévèrement punie. Son attention se reporta sur la demoiselle qu'il avait abandonnée un peu plus tôt. Il eut un sourire, les semaines à venir promettaient d'être amusantes...


Hiroki s'impatientait. Les histoires de clans ne l'intéressaient pas, seul Rei comptait à ses yeux... et il n'aimait pas quand l'attention de son « maître » était focalisée sur autre chose que lui. Il n'intervint cependant pas pendant la discussion des deux hommes, attendant sagement son tour plutôt que de se faire étriper par manque de politesse. Dès qu'ils eurent fini, Hiroki passa à l'action, bien décidé de redevenir le centre d'intérêt de son aîné. Il s'installa confortablement sur les genoux de Rei et captura ce visage tant désiré entre ses mains. Autant de sans-gêne aurait pu offusquer plus d'un des membres de la bande, mais personne ne fit la moindre remarque. Depuis qu'Hiroki était entré à Neverland, il avait été le favori de Rei pour des raisons qui se situaient plutôt en dessous de la ceinture... Cette marque d'affection un brin possessive du gamin ne perturba donc pas le petit groupe. C'était normal, après tout, Hiroki était le préféré de Rei...

Enfin, c'est ce qu'ils croyaient.

Le blond captura une nouvelle fois les lèvres de Rei qui se laissa faire. Un peu d'affection ne lui faisait pas de mal et Hiroki était doué... Leurs langues s'entrecroisèrent, leurs salives se mélangèrent. Rei sentit l'impatience de son cadet et s'étonna soudain du contraste flagrant qu'il y avait entre cette fausse tête blonde et la vraie qui logeait sous le même toit que lui. Rei rompit le baiser sans un mot, Lucas était une nouvelle fois l'objet de ses pensées. Il n'avait pas l'habitude qu'on lui résiste autant... Généralement, lorsqu'un inconscient se risquait à lui tenir tête, Rei n'hésitait pas à l'envoyer à l'hôpital. L'affaire était ensuite réglée... mais Lucas était le fils de Vincent et sa mère aimait Vincent... mais surtout, Lucas était Lucas. Il ne comprenait pas pourquoi, mais Rei n'avait pas envie de jouer avec lui comme avec les autres. Pas d'effusions de sang inutiles. De toute manière, Rei parvenait toujours à ses fins. Il voulait Lucas dès que ses yeux s'étaient posés sur ces prunelles océan, et il l'aurait... ça prendrait juste un peu plus de temps.

Rei fut soudain sorti de ses pensées par Hiroki qui caressait des doigts le cou de son aîné. Le junior fronça les sourcils.

- C'est quoi ça ?

Rei l'interrogea du regard, il ne comprenait pas la question. Quoi « ça » ? Il passa sa main sur son propre cou et sentit sous ses doigts les zébrures récentes laissées par Lucas en guise d'adieu. Il sourit en repensant à la scène. Encore un peu et il l'avait dans son lit, le petit français.

- Rei !

Hiroki attrapa la veste de son sempai, les yeux rageurs. Rei éclata de rire devant la jalousie évidente du faux blondinet.

- Baaaaka, c'est mon chat.

Hiroki sembla satisfait de la réponse de son chef et reprit ses caresses et autres petites attentions. Shinji qui avait suivi la conversation du coin de l'oeil fronça les sourcils. Depuis quand Rei avait un chat ? Le leader ne s'occupait jamais de rien hormis sa propre personne et sa bande... Lui cachait-il quelque chose ?

- Shinjiii !!!

Le regard du numéro deux se braqua sur la demoiselle frustrée par l'inattention de son compagnon.

- Gomen Mitsuki, je suis à toi.

Ses dernières préoccupations s'envolèrent, il avait mieux à faire...


Note de l'auteur : Quelques petites explications ou précisons diverses :
 "Baka" signifie "idiot" ou "imbécile",
"Gomen(nasai)" signifie "désolé" ou "pardon"
"Hakumei"  signifie "crépuscule" ou "pénombre",
"Mikazuki" signifie "croissant de lune",
et Neverland fait bien évidemment référence au pays immaginaire de Peter Pan.

Merci pour vos commentaires, ça fait très plaisir et m'encourage à continuer !

Par Ein - Publié dans : Pain melon
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